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grève de la "FIN".

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24 mars 2008

C'est pas qu'une question d'égo. Au début de mes


C'est pas qu'une question d'égo.

Au début de mes problèmes avec la bouffe, je pensais que j'étais purement égocentrique; et plus ça va, plus je me dis que je ne le suis peut-être pas tant que ça... (Ok, ce blog n'en est pas la preuve, certes... Mais j'ai un autre blog, moins "moi, moi, moi, et aussi.... moiii !")

  • Pour ce qui est de la boulimie, j'essaie de combler un manque. Un manque de confiance ? Un manque d'amour ? Certainement les deux. Donc en effet ça peut paraitre égoïste. Mais qui n'a pas besoin de se sentir confiant et aimé ?!
  • Ensuite, pour ce qui est de l'anorexie, c'est autre chose. J'ai commencé par un régime. Puis, étant entourée de filles minces et d'anorexiques, j'ai voulu continuer. Etre plus minces qu'elles. Et oui la compétition féminine... Et pour être franche, j'avais bien vesoin qu'on s'occupe un peu de moi aussi. Et je tombais petit à petit, plus ou moins consciement, dans les "goufres" de l'anorexie. Ce cercle vicieux que je regrette fortement d'avoir connu. J'ai pu m'en sortir physiquement parlant, puisque mon poids est tout à fait normal au jour d'aujourd'hui, selon l'IMC. Mais mentalement c'est une autre histoire : désormais, la bouffe m'obsède, me hante, me détruit. Et je n'accepte toujours pas mon corps. Mes "rondeurs", mes poignées "d'amour" (quel nom débile !), mes fesses, et surtout mon ventre me dégoutent. J'ai l'impression d'être diforme. Pourquoi est-ce que j'ai un ventre gros comme si je pesais 20 kilos de plus ?!
  • Bref, maintenant que j'ai expliqué le pourquoi de la chose, je peux expliquer en quoi les anorexiques ne sont pas frocément si égocentriques qu'on pourrait le croire. Chacun a ses problèmes, et chacun les apréhende à sa manière. De mon point de vue d'ex anorexique, et d'obsedée par mon corps, je me rends compte que ma manière à moi de faire abstraction de mes problèmes, c'est de les recentrer sur un seul et unique point : moi même. Ou plutôt mon corps. (Et par conséquent, la bouffe). Exemple il y a une semaine : ma mère me dit qu'elle me vire de chez moi. Je fais comme si ça ne m'atteignait pas du tout. Je sors m'acheter des saloperies sucrées de toute sorte "juste comme ça". Je me goinfre en cachette. Je me regarde dans le miroir et je pense que je n'ai jamais été aussi grosse. C'est simple comme concept. Tu penses inconsciemment que ton seul problème c'est ton corps. Tu renies totalement la phrase qui t'a vexée, et voilà, le tour est joué.

Bien sûr, c'est pas la solution...

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24 mars 2008

On pourra se fouttre de moi, voici mon dialogue


On pourra se fouttre de moi, voici mon dialogue intérieur quotidien :

"Ana : Aujourd'hui tu manges NIET !! Cherche même pas quoi, c'est hors de portée !
Mia : Ok, ok, je suis prête. Si je me retrouve avec ne serait-ce qu'un seul grain de riz dans ma bouche, je le recrache aussi vite que possible."

Pour une fois, les deux "amies" s'étaient entendues sur le point crucial qui les unissait. La matinée fut pénible, très pénible. J'étais à fleur de peau, envoyant chier tous ceux qui se trouvaient sur mon passage. Puis vint le moment fatidique : le repas. Finalement, pas si difficile que ça. Facile d'échapper à l'apéro. Facile de dire qu'on n'aime pas l'entrée, ni le plat. deux, trois allers retours à la cuisine pour jeter discrétos ce qu'on est en train de mâcher, et le tour est joué. Il ne faut rien laisser paraître. Le fromage, facultatif, heureusement. Et puis le dessert.Un fabuleux gâteau au chocolat. Un gâteau parfait. Comme ceux que Mia adorait.

"Ana : Essaie même pas, ça marchera pas....
Mia : Je sais, je sais !
Moi : Pfff J'ai pas faim...
Ma soeur : Toi ? Tu veux pas de gâteau au chocolat ?! Aller, c'est pas une part qui va te faire grossir...

Mia : Oué, elle a raison au fond. Je ferai attention demain...
Ana : Hé, je te préviens, si tu commences... Tu sais pertinemment commnt ça se termine. Ou plutôt commment ça ne se termine pas... T'as pas interêt à me faire ça !
Mia : Trop tard, je supporte plus ton alliénation. C'est toi qui l'auras cherché."

Et voilà, il en suffit de peu...

" Moi : Mathieu, tu veux pas ton gâteau ?!"

Hop, ma main qui se penche vers son assiette, discrètement. Lentement, pour ne pas trop brusquer Mia tout de même. Lentement, mais sûrement.
Il était bien bon ce gâteau.

"Ana : Nooon, vas vomir, fais quelque chose ! Non non non ! A la limite si tu t'étais contentée d'une... ok, mais deux ?! Non !"

Je vais aux toilettes; comme toujours, rien ne sort de mon estomac. Je pleure un coup. Je retourne à table une fois mon visage moins rouge; et j'attends.
Ana est vexée et déçue, très déçue. Mia a pris le deçu, et elle n'y peut plus rien. Elle ne contrôle plus rien. Rien...
Mia quant à elle s'impatiente : "Quand est ce qu'ils partent tous, que je crise un bon coup ?!"

Et enfin, le moment attendu arrive. Et oui, j'ai beau apprécier énormément mon frère et ma soeur, là mon égo prend le dessus, désolée.
Et Hop, ruage sur la bouffe. 1 heure de soulagement, d'appaisement, de pensées tournées seulement vers mon assiette, le placard et le frigo.Et puis c'est facile, avec tous les restes. Mia est au top de sa forme. Elle a réduit Ana en purée. En purée ? Pas tant que ça...
Ana s'enèrve, elle est furieuse.
Mia a failli à son devoir, elle s'en veut. Elle regrette, mais c'est trop tard.
Le mal et fait.

Et moi je n'arrive toujours pas à me faire vomir.

24 mars 2008

J'imagine déjà un pote venir vers moi, demain :

J'imagine déjà un pote venir vers moi, demain :

"Hey, ça va ? Alors t'as fait quoi ce joyeux lundi de pâques ?"

"Alors écoute, je me suis réveillé en pensant à la bouffe; je suis allé manger, ou plutôt me goinfrer un bon coup. Puis j'ai passé une heure dans les toilettes à essayer de me purger, les doigts au fin fond de ma bouche, sans succès. Je le savais, mais j'essaie toujours, en vain. J'attends le déclic. J'attends le jour ou par miracle, au lieu de me défoncer l'estomac à force de hauts le coeur, j'arriverai enfin à faire sortir quelque chose de là. Après cette charmante visite des toilettes, j'ai décidé d'aller digérer un peu en m'allongeant sur mon lit; puis j'ai pleuré, pleuré toute la haine que j'avais contre moi. J'avais envie de crier, de hurler, de tout défoncer. Mais je me suis retenue; et à la place, j'ai pris une petite lame de rasoir, je l'ai délicatement posé sur ma hanche, et j'ai appuyé fort, et laissé la lame tracer sa route. Une fois, deux fois, trois fois... *encore, encore*. J'ai laissé couler mon sang, en même temps que mes larmes; puis je l'ai étalé le plus possible sur mon corps, sur mes mains. J'ai néttoyé tout ça, et je me suis à nouveau dirigé dans la cuisine. Une heure plus tard, j'en ressortais la nausée au ventre, après avoir fait un "bon ptit repas" (><). Malgré mes nausées, malgré ma volonté et malgré mes hauts le coeur, la cuvette de mes WC ne voulait toujours pas se laisser imprégner de ce qui m'aurait fait le plus grand bien physiquement, et surtout moralement. Cognant ma tête sur le rebord de ma baignoire, je continuais mes plaintes. J'avais certainement autre chose à faire que pleurer, saigner, bouffer, dormir, ou encore essayer de gerber. certainement... Et pourtant, l'ennui me hantait. Le vide. La seule et unique chose pouvant combler ce vide étant la bouffe, je me suis à nouveau ruer dessus. 3ème fois de la journée. *Mais cours t'enterrer pauv' conne !*.

Et sinon, toi t'as fait quoi ?"

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