C'est pas qu'une question d'égo. Au début de mes
C'est pas qu'une question d'égo.
Au début de mes problèmes avec la bouffe, je pensais que j'étais purement égocentrique; et plus ça va, plus je me dis que je ne le suis peut-être pas tant que ça... (Ok, ce blog n'en est pas la preuve, certes... Mais j'ai un autre blog, moins "moi, moi, moi, et aussi.... moiii !")
- Pour ce qui est de la boulimie, j'essaie de combler un manque. Un manque de confiance ? Un manque d'amour ? Certainement les deux. Donc en effet ça peut paraitre égoïste. Mais qui n'a pas besoin de se sentir confiant et aimé ?!
- Ensuite, pour ce qui est de l'anorexie, c'est autre chose. J'ai commencé par un régime. Puis, étant entourée de filles minces et d'anorexiques, j'ai voulu continuer. Etre plus minces qu'elles. Et oui la compétition féminine... Et pour être franche, j'avais bien vesoin qu'on s'occupe un peu de moi aussi. Et je tombais petit à petit, plus ou moins consciement, dans les "goufres" de l'anorexie. Ce cercle vicieux que je regrette fortement d'avoir connu. J'ai pu m'en sortir physiquement parlant, puisque mon poids est tout à fait normal au jour d'aujourd'hui, selon l'IMC. Mais mentalement c'est une autre histoire : désormais, la bouffe m'obsède, me hante, me détruit. Et je n'accepte toujours pas mon corps. Mes "rondeurs", mes poignées "d'amour" (quel nom débile !), mes fesses, et surtout mon ventre me dégoutent. J'ai l'impression d'être diforme. Pourquoi est-ce que j'ai un ventre gros comme si je pesais 20 kilos de plus ?!
- Bref, maintenant que j'ai expliqué le pourquoi de la chose, je peux expliquer en quoi les anorexiques ne sont pas frocément si égocentriques qu'on pourrait le croire. Chacun a ses problèmes, et chacun les apréhende à sa manière. De mon point de vue d'ex anorexique, et d'obsedée par mon corps, je me rends compte que ma manière à moi de faire abstraction de mes problèmes, c'est de les recentrer sur un seul et unique point : moi même. Ou plutôt mon corps. (Et par conséquent, la bouffe). Exemple il y a une semaine : ma mère me dit qu'elle me vire de chez moi. Je fais comme si ça ne m'atteignait pas du tout. Je sors m'acheter des saloperies sucrées de toute sorte "juste comme ça". Je me goinfre en cachette. Je me regarde dans le miroir et je pense que je n'ai jamais été aussi grosse. C'est simple comme concept. Tu penses inconsciemment que ton seul problème c'est ton corps. Tu renies totalement la phrase qui t'a vexée, et voilà, le tour est joué.
Bien sûr, c'est pas la solution...